Maison sous les pins

Comment bâtir et se «faire oublier» au milieu de ce terrain particulièrement boisé ?

Le postulat est simple: Proposer deux volumes clairement différenciés, unifiés par une légère «feuille végétale» de toiture liant l’ensemble à son environnement. Le premier volume, a la peau sombre et rugueuse, propice à l’effacement au cœur de la végétation. Il est de bois brulé; fermé, il devient entièrement hermétique au besoin et se pose tel un cocon pour la famille. C’est là que se trouvent les chambres, cadrant leurs vues sur les pins et les arbousiers, favorisant la partie laissée en pinède du terrain. L’autre volume, va rechercher à contrario la légèreté et la transparence totale. Situé à l’Est, il accueille les espaces de vie de la famille.

La peau de bois brulé du premier volume y pénètre et cet épiderme est alors sculpté pour accueillir le mobilier intégré (cheminée, cuisine etc). Les parois vitrées se replient entièrement en ouvrant complètement les angles du salon et effaçant la limite de ce dernier avec le jardinet les terrasses. Au centre du volume, une «colonne vertébrale» contient tous les espaces techniques de la maison. Il s’agit du seul espace avec un faux plafond.En effet, les techniques constructives sont assumées et mises en valeur. La toiture est de CLT (KVH) et reste brute dans tous les espaces de vie mettant en valeur les qualités intrinsèques du matériau.

Telle une feuille de papier végétalisée, cette toiture vient coiffer la maison sous les pins au travers d’élégants débords protecteurs. Les mises en œuvre choisies permettent de valoriser le dessin architectural, mais également au travers de la préfabrication, de maintenir des délais de chantier particulièrement courts (10 mois) et ce, en utilisant des matériaux bio sourcés respectant le cadre naturel exceptionnel dans lequel il se développe.

Crédits :

Photos SANDRINE IRATCABAL

Photos nocturnes PKA