Maison Californienne

Bassin d’Arcachon

Ce projet reprend les préoccupations de la «maison sous les pins» avec une maitrise d’ouvrage ayant contacté l’agence après un projet avorté avec un confrère. Sa proposition, de béton, ne rentrait ni dans l’enveloppe budgétaire, ni dans le calendrier de travaux «d’un hiver» de cette maison située sur le Bassin d’Arcachon.

Ainsi, il a été proposé une déclinaison du plan «agrandie et revue»pour cette maison à la parcelle particulièrement vaste (plus de 3000m²). Ayant vécu en Australie où l’imaginaire de la maison idéale se trouve dans la linéarité afin d’embrasser à maxima le paysage, il a été choisi de composer la maison en ce sens en l’intégrant à la pente du terrain. Le terrain ayant une déclivité de plus de trois mètres et se situant au bord d’une route à fort passage, la maison s’est placée en contre bas, là où construction initiale avait créé des buttes et des talus. Ce positionnement permet à la maison de ne dépasser que très peu du haut du terrain et ainsi ne donner à voir au visiteur que sa toiture végétalisée, se déployant tel un mouvement de terrain.

 

Également, il laisse une «réserve foncière» si jamais les enfants du couple souhaitaient construire dans quelques dizaines d’années; pour l’heure cette dernière reste une «pinède gérée» où pins, arbousiers et ajoncs évoluent au gré du vent. Le séquençage de la maison est simple: Après avoir laissé son véhicule à l’entrée, le visiteur pénètre dans la maison par son centre entre des volumes sombres. Face à lui le salon entièrement vitré est ouvert sur le jardin, tandis qu’à sa gauche et à sa droite se trouvent les espaces parents et enfants, clairement différenciés.

Tous les espaces techniques sont centraux permettant de minimiser l’utilisation du plâtre et des faux plafonds. En effet, le bâtiment étant là encore pensé en préfabrication pour une mise en œuvre rapide et de qualité (CLT), tous les espaces de vie utilisent ce pin apparent qui confère à la maison sa modernité et chaleur. Les matériaux sont à nouveau bio sourcés et intègrent les contraintes d’entretien de ces habitats de bord de mer. La proposition de nombreuses terrasses couvertes permet une utilisation «toute saison» de cette maison destinée à être une habitation principale dans laquelle les maîtres d’ouvrage veulent sentir les saisons évoluer au milieu de ce morceau de forêt. Silencieuse et respectueuse, cette maison cherche à voir sans montrer et à sortir de l’esthétique parfois «standardisée» utilisée sur ce territoire.

Crédit Photos : CLEMENT PHILIPPON